Top/Flop de l'année 2014, le tout - voire le retour - dans le plus grand des calmes

Bonjour Paris, Luxembourg, Bruxelles, Montréal. Nous sommes le 20 décembre 2014, il est 20h15 en GMT+1 et vous êtes tranquillement branchés sur internet à l'heure où je vous parle.

Du moins, je pense.

Bonsoooooooooooooooooooooooooooooooooir à tous! (oui, ça fait beaucoup de "o", mais au point où on en est, on a le droit de se sentir quelque peu enthousiaste et heureux, wesh.) Cela fait un peu bizarre de se retrouver sur mon blog perso, qui n'a pas été mis à jour depuis le 5 novembre 2013 (le nom du blog le porte mieux avec ce retour en force soudain), mais ce soir est un soir pas comme les autres, puisqu'il connaîtra mes tops et mes flops de l'année qui va se terminer dans quelques jours déjà. Si 2014 n'a pas été un grand cru cinématographique, il aura eu le mérite d'offrir quelques jolies pépites qui donnent un peu de baume au cœur et nous rassurent que oui, on peut quand même, en période de vache maigre, avoir des coups de foudre sur des longs-métrages qui se démarquent de manière positive... mais également négative. Ah bah oui, parce que sinon c'aurait été moins marrant.

"Et ton classement sera aussi pourri que l'an dernier, mec? Non parce que Pitch Perfect, d'accord y a Kendrick et Wilson dedans, mais ça va pas plus loin...

-De 1, on se calme tout de suite, mon classement me plait toujours malgré des découvertes plus tardives qui auraient squatté le haut du tableau sans grand souci. De 2...

-Ouais, allez, balance ton classement de merde, j'ai pas que ça à faire.

-... De 2, et laisse-moi finir, cette année il n'y aura pas de classement. Et de 3, attention, Pitch Perfect 2 sort l'année prochaine. Prépare-toi psychologiquement, il risque peut-être d'y être pour le top/flop 2015

-Mais enfin Tan, tu veux dire que tu es en train d'écrire des choses absolument inutiles depuis le début, tout ça pour nous dire que tu ne fais finalement pas de top?

-Décidément, Guy, tu es beaucoup plus naïf que je ne le pensais. Cette année, pas de classement brut, du simple fait qu'il est vraiment trop difficile de réussir à classer des films qui ne se ressemblent absolument pas de manière qualitative, quantitative, et aussi par rapport à leurs genres respectifs. Exemple: si on devait te demander, cher hémisphère droit du cerveau de l'abruti qui écrit ce billet en se faisant passer pour deux personnes à la fois parce qu'il trouve ça sympathique alors qu'il sait qu'il va sans doute se faire vanner à la rentrée si les camarades de sa classe venaient à lire ceci, à choisir quel est le plus mauvais film entre Eyjafjallajökull d'Alexandre Coffre et Sous Surveillance de Robert Redford, lequel prendrais-tu?

-Ah ben c'est simple, je choisirais Eyjafjallajökull, parce que c'est vraiment de la merde!

-Et l'autre?

-Ah oui, c'est aussi une merde... 

-Tu vois qu'il est difficile de les comparer, le plaisir est absolument nul chez les deux productions, mais elles proviennent de bords différents, donc impossible de les hiérarchiser.

-Il est vrai. Tu es diablement intelligent Tan!

-Je sais, Guy. Sinon j'aurais pas eu cette idée de dialogue avec moi-même.

-Non, cette idée était vraiment nulle à chier par contre.

-Ah... Et l'onglet "Insultes" qui avait été installé quand j'avais les nerfs contre les commentaires de haters, c'était marrant?

-Ouais, bof. T'as pas eu de remarque dessus. Donc c'était pas terrible non plus.

-Au moins j'aurais essayé...

-Ouais ben arrête d'essayer maintenant, d'ailleurs ta conversation s'étire pour rien là, lance ton top bordel.

-Ok, ok, ça va! Sur ce, fin du suspense, voici sans plus attendre les films qui ont marqué l'année 2014! Si tu cliques sur les films affichés en marron foncé comme l'exemple vous le présente ici, vous accèderez directement au lien de la critique écrite par Votre Serviteur sur les blogs dont il est passé ou auquel il appartient. Bonne lecture." 

-Le film le plus larmoyant, même les murs de la salle ont pleuré: MOMMY, de Xavier Dolan

-Le film du type qui sort un film exceptionnel tous les deux ans alors que tu penses qu'à un moment tu sais qu'il fera faux bond, mais tant mieux, cela n'arrive jamais: GONE GIRL, de David Fincher

-Le film qui te met une manchette dans la glotte, et ça t'a tellement donné d'orgasmes en un seul coup que t'en redemandes encore plus, et pendant longtemps, sans jamais vouloir que ça s'arrête: THE RAID 2, de Gareth Evans

-Le film qui te fait tomber amoureux de ton téléphone portable, c'est reconnu par la loi un amour comme celui-ci?: HER, de Spike Jonze

-Le film sidérant, photo superbe, propos qui hantent et acteur qui l'est tout autant, VITE VITE UN OSCAR!: NIGHT CALL, de Dan Gilroy

-Le film de l'acteur qui a tenté de revenir en force trois fois dans l'année, et après un étron et une grosse déception, seul son dernier essai laisse un bon petit goût fun dans la bouche, enfin: JOHN WICK, de Chad Stahelski et David Leitch

-Le film de SF de l'année, faire plus dense et plus frissonnant dans un futur proche, tu meurs: INTERSTELLAR

-Le film d'animation référencé de l'année, ou comment toucher à tout sans jamais tomber dans la facilité: LA GRANDE AVENTURE LEGO de Phil Lord et Chris Miller

-Le film d'animation qui fait tout pareil que le premier, mais qui bacle tout son potentiel comique sans réfléchir, et c'est triste: L'ÎLE DES MIAM-NIMAUX / TEMPÊTE DE BOULETTES GEANTES 2 de Cody Cameron et Kris Pearn

-Le film d'animation qui m'a bien ému comme il faut, c'est tendre, beau, et sincère: DRAGONS 2, de Dean DeBlois

-Le film d'animation outsider de l'année, véritable pamphlet adulte qui mériterait d'y jeter un regard tant il est beau et très original: LE GARCON ET LE MONDE, d'Alê Abreu

-Le film où tu te demandes qui est le plus important entre son acteur principal dément ou sa voiture, silencieuse, mais normal puisqu'elle consomme qu'un litre aux cent kilomètres et aux avancées technologiques développées permettant de téléphoner facilement et de manière écologique sans mais attention, je m'égare un peu, parce que ce film reste très beau et prenant: LOCKE, de Steven Knight

-Le film qui prouve que, quand elle n'est pas amoureuse d'un vampire, Kristen Stewart peut faire de très, très grandes choses: SILS MARIA, d'Olivier Assayas

-Le film qui prouve que, quand il n'est pas un vampire, Robert Pattinson peut faire de très, très grandes choses lui aussi: MAPS TO THE STARS, de David Cronenberg (à égalité avec THE ROVER, de David Michôd, bien accompagné par le sosie australien de Stéphane Rousseau d'ailleurs)

-La comédie de l'année, et qui en plus de faire rire se critique elle-même dans son délire, et c'est très drôle: 22 JUMP STREET, de Phil Lord et Chris Miller (encore!)

-Le film que je trouve plus que sous-estimé, peut-être qu'on arrivera à le comprendre un jour...: WELCOME TO NEW YORK, d'Abel Ferrara

-Le film-expérience de l'année, plus étrange et fascinant tu ne peux pas cette année: UNDER THE SKIN, de Jonathan Glazer

-Le film de la renaissance d'une saga, et c'est pas trop tôt: ASTERIX LE DOMAINE DES DIEUX, de Louis Clichy

-Le film politique super-héroïque de l'année, si le schéma est le même, au moins cela ne nous empêche pas d'y prendre notre pied en hurlant "HAIL HYDRA!!!": CAPTAIN AMERICA – LE SOLDAT DE L'HIVER, de Joe & Anthony Russo

-Le dyptique envoûtant qui te donne envie de pêcher, de faire un herbier, de faire des exercices de calcul avec ton petit ami,de lire de la philosophie élégante, de... te faire fouetter les parties intimes par Tintin?: NYMPHOMANIAC – VOLUME I & II, de Lars von Trier

-Le film coup de fouet – oui tout le monde a fait cette blague, et alors?: 12 YEARS A SLAVE, de Steve MacQueen (aucun lien)

-Le film de petits rednecks qui s'éclatent avec leur Sida, le tout exposé par un académisme qui énerve vite, mais bon, s'il y a MacConaughey et Leto, alors ça passe: DALLAS BUYERS CLUB, de Jean-Marc Vallée

-La comédie française la moins pire de l'année, parce que ça se bouscule un peu au portillon au rang du mauvais goût dans notre beau pays dans ce genre: BABYSITTING, de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou

-Le film du grand-père du cinéma, pas encore mort, et toujours enthousiasmant dans ses films, mais que sera le 7ème Art sans toi?: JERSEY BOYS, de Clint Eastwood

-Le film un peu paradoxal, qui fait du Clint Eastwood, le tout dans une ambiance Clint Eastwood avec des acteurs à la sauce Clint Eastwood, mais nulle part n'est présent Clint Eastwood, du coup ça fait très mauvais et kitsch mais bon, ils ne s'en rendent même pas compte, c'est désolant: LE JUGE, de David Dobkin

-La suite d'un film qui posait bien les bases, mais tu sais pas ce qu'il s'est passé, ça a fait plouf, un peu comme le petit Thibault, 60 kilos pour 1m10, qui fait un plat depuis le plus haut plongeoir à la piscine municipale: SIN CITY J'AI TUE POUR ELLE, de Frank Miller et Robert Rodriguez

-Le film qui était censé te donner la pêche vu son pitch délicat, puis finalement à la fin t'as juste envie de te tirer une balle tellement t'en sors déprimé: NOS ETOILES CONTRAIRES, de Josh Boone

-Le film d'horreur de l'année, y en a pas, du coup on va récompenser la plus grosse blague horrifique de l'année: THE BABY, de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (partie "@TangToGetAway")

-Le film au scénario très intelligent, trop peut-être même, tellement intelligent que même son réalisateur semble ne pas le comprendre, et ça c'est un peu bizarre quand même: ENEMY, de Denis Villeneuve

-Le film anar où les images fortes n'existent pas et où la réalisation est carrément en désaccord avec son scénario, et ça c'est TRÈS bizarre quand même: TRANSCENDANCE, de Wally Pfister

-Le film aux petits vieux qui repartent à l'attaque, et non je parle pas du dernier film avec feu Bernadette Laffont: MATCH RETOUR, de Jason Segel

-Le film qui détruit définitivement un mythe, Massacre à la MichaelBayteuse: NINJA TURTLES, de Jonathan Liebesman

-Le DTV complètement déjanté qui donne envie d'aller explorer son intestin pour y trouver une sorte de Gremlin atrocement mignon à l'intérieur: BAD MILO, de Jacob Vaughan

-Le DTV qui déçoit beaucoup, vraiment beaucoup, et pourtant l'attente était très grande: LEGENDES VIVANTES, d'Adam McKay

-Le film de guerre au casting all-star très attendu qu'on avait finalement pas envie de voir tellement c'est creux, mal foutu de bout en bout, et inintéressant: MONUMENTS MEN, de George Clooney

-Le film français au plus gros budget de l'année, qui n'est même pas fichu d'être un bon film, mais pourquoi franchement?: LA FRENCH, de Cédric Jiménez

-Le montage de l'année, d'ailleurs je l'ai toujours pas compris après une heure de film, mais je crois que ça raconte vraiment rien en fait: SAINT-LAURENT, de Bertrand Bonello

-Le film mi-intelligent mi-crétin, ou l'art d'associer les deux sans comprendre comment faire pour ne pas trop sombrer dans le ridicule: LUCY, de Luc Besson

-Le film comique le plus attendu et le plus mauvais de l'année, soit la galerie de scènes faisant toutes office d'énormes pétards mouillés: NOS PIRES VOISINS, de Nicholas Stoller

-Le film-plagiat incompétent sur tout, ou comment être ridicule de bout en bout avec un casting aussi mauvais que vide d'émotions, mais pourquoi on est surpris, c'est du Paul WS Anderson...: POMPEI, de Paul WS Anderson

-Le film de Jason Statham. Voilà, vous avez à peu près le scénario du film. Mais en plus, c'est même pas divertissant parce que c'est moche et mal foutu: HOMEFRONT, de Gary Fleder

-Les films qui te rappellent que c'est pas dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures, parfois faut les mettre à la poubelle et changer, parce que sinon ça sent pas très bon: SAMBA, de Eric Toledano & Olivier Nakache; SUPERCONDRIAQUE, de Dany Boon; FISTON, de Pascal Bourdiaux; QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU?, de Philippe de Chauveron

-Le biopic de l'année, rendons à Jules ce qui appartient à César, surtout quand on rit autant devant tant de nullité: KOPP, de Ange Jisa (mini-série disponible sur YouTube ici)

Et voilà, merci à tous, et à l'année prochaine! ...

Mais la vie se résume-t-elle seulement à du cinéma?

"-Ben non, voyons!

-Ah mais t'es encore là toi?

-Ben ouais, j'allais pas te laisser te démerder tout seul.

-Ah ben c'est gentil ça, tu me plaisir en disant ça.

-Par contre ton idée de dialogue imaginaire est toujours aussi nulle.

-Ah. Quoi qu'il en soit, on rallume les projecteurs, et on finit les tops et flops de l'année, mais en général cette fois-ci."

-L'album de l'année, soit le retour en forme d'un duo qui nous manquait: WHITE WOMEN, de Chromeo

-La chanson de l'année, à la fin, il n'en restera qu'une, si on pouvait citer Koh-Lanta: DJON MAïA MAÏ, de Synapson et Victor Démé

-La chanson qui a digéré comme il fallait tous les codes du funk, aspirant de manière brillante à du Morris Day & The Time, idéal pour terminer l'année comme il faut: UPTOWN FUNK, de Marc Ronson et Bruno Mars

-La chanson qui exaspère, amenez l'interprète à l'hôpital, je crois qu'elle a des problèmes d'asthme dans ses couplets: CHANDELIER, de Sia

"T'es dur et méchant envers les asthmatiques quand même.

-Ah finalement t'aimes bien revenir me déranger durant mes fausses remises de prix?

-Ouais finalement c'est pas mal. Ça va faire chier le lecteur, mais ça me plaît bien.

-On peut reprendre ou non?

-Ah oui oui vas-y!"

-Le jeu vidéo de l'année, fanbase ultime des fans du média original: SOUTH PARK - LE BÂTON DE LA VÉRITÉ, édité par Ubisoft et développé par Obsidian, Trey Parker et Matt Stone

-Le retour en force de l'année, un bon lifting et tout redevient très propre et addictif: PRO EVOLUTION SOCCER 2015, édité et développé par Konami

-La photographie de l'année (source: Time Magazine): ATTENTAT ET TENSION A FERGUSON, AUX ETATS-UNIS.

-Le fait divers de l'année: LE HACK DE SONY ET L'ANNULATION DU FILM THE INTERVIEW PAR PEUR DE REPRÉSAILLES DE LA PART DU GOUVERNEMENT NORD-CORÉEN, véritable barrière à la liberté d'expression, d'ailleurs, je vous conseille de lire l'article de Aymeric, rédacteur sur le blog Ciné Club Movies, très pertinent, à retrouver ici.

Et ainsi s'achève notre périple rétrospectif de l'année 2014, qui n'est pas encore fini mais qui a déjà donné son lot de surprises, et c'est déjà pas mal. Et vous, êtes-vous d'accord avec ses récompenses? Avez-vous accroché au concept? Laissez vos commentaires sur le contenu de l'article dans les commentaires! Gérard Darmon vous surveille, faites-le!