lundi 21 octobre 2013

EYJAFJALLAJÖKULL

Bonjour Paris, Luxembourg, Bruxelles, Montréal. Nous sommes le 21 octobre 2013, il est 14h41 en GMT+1 et vous êtes tranquillement branchés sur internet à l'heure où je vous parle.
Du moins, je pense.

Première critique du blog sur un film... français (patriotisme oblige bien sûr). Eyjafjallajökull est le deuxième film du jeune Alexandre Coffre, après avoir écrit et réalisé le plutôt bon Une Pure Affaire avec François Damiens ou encore Pascale Arbillot. Il faut savoir que ce nouveau film, avant sa sortie, a bénéficié d'une monstrueuse promotion avec des avant-premières partout en France, des acteurs vus sur chacun des plateaux télés et des critiques au départ dithyrambiques. Mais s'en suivit une polémique étrange sur le cachet de Dany Boon, qui bat encore une fois des records, et des avis cette fois-ci assassins... Bon, si on laissait un peu de côté ces étapes pour aller voir ce long-métrage, devenu terriblement attendu?



Réalisé par Alexandre COFFRE
Scénario: Alexandre COFFRE, Laurent ZEITOUN
Avec: Dany BOON, Valérie BONNETON,  Denis MENOCHET
Durée: Trop long 1h32
Sortie française en salles: le 2 octobre 2013.

L'HISTOIRE: Alain et Valérie sont divorcés depuis longtemps... Pas assez selon eux. Et lorsque leur fille se marie en Grèce, ils prennent malheureusement le même avion. Mais lorsque qu'un volcan islandais décide d'interrompre leur voyage, ils se voient obligés de faire la route ensemble. Pour le pire... Et pour le pire!




Eyjafjallajökull est l'exemple-type de la comédie française de ces dernières années. Elle est fade, lisse, sans véritable intérêt et n'a pas de véritable but. Les acteurs dedans sont véritablement absents, et accumulent les blagues que peuvent se faire quatre gamins en école primaire. Dany Boon et consorts sont tristes et n'apportent rien de drôle et nous font passer 90 minutes en enfer... Mais pour de bon. Les clichés des parents divorcés sont tous de sortie, mais le pire est qu'ils ne sont même pas utilisés à bon escient: les insultes sont juste tristes, il n'y a rien de véritablement recherché, fouillé pour nous faire néanmoins sourire. Mais dans ce film, se basant sur un road-movie au happy-end convenu, tout débile et compris dès la deuxième minute de film, il ne faut pas négliger les effets spéciaux de folie utilisés avec l'avion, l'aigle explosé par une mitrailette (regardez comme je ris); les dialogues versant dans une mièvrerie ragoûtante et qui cette fois-ci peut nous faire rire... de honte. A force de virer vers les coups bas comme avait pu le montrer DeVito dans sa guerre des Rose le film s'enlise et se perd dans les méandres de la crétinerie absolue qui ne sert qu'à rendre le temps plus long. Pourquoi avoir choisi ce point de vue là? 

Dany Boon, comme dit plus haut, est limpide. Son accent ch'ti est vraiment quelque chose qui nous gêne dans ce road-movie. Il est complètement absent, comme s'il passait par là pour toucher son chèque de 3 millions tout beau, mais surtout tout plein. Et surtout, pourvu qu'il ne fasse jamais carrière dans la musique, parce qu'en plus d'être consterné je saignais des oreilles. Valérie Bonneton et sa voix de bourgeoise coincée reste elle aussi bien énervante et n'arrive pas à relever la barre seule. Malik Bentalha, cet humoriste tant apprécié, n'arrive pas à exploiter son capital sympathie. Pourtant ses dialogues sont vraiment intéressants! D'ailleurs je m'en souviens, il dit: "Oui."; "Oui."; "Vous êtes son père? Elle m'a jamais parlé de vous."; "Vous non plus."; "Bon allez c'est bon, je me casse. Vous êtes fous!" Franchement c'est dommage qu'il joue mal en plus de ça. Et même Albert Delpy est pas terrible pour le peu de temps qu'on le voit! Qui m'a dit que c'était très sympa et hilarant? Parce que c'est pas très gentil ça...

Mais alors, vous allez me dire, ce film est-il entièrement raté?... Non! Dans ce film il serait vraiment dommage d'oublier Denis Ménochet en nomade bizarre dans sa caravane. Son rôle est tout bonnement la seule surprise du film et il est véritablement au top. Il parvient pendant un quart-d'heure à effacer toutes les choses les plus répugnantes de ce long-métrage. Soit tout quoi. On est donc terriblement déçus.



Voilà ce qu'on peut dire du Volcan islandais d'Alexandre Coffre, qui n'est finalement que cliché pour faire le buzz et attirer l'attention du spectateur un peu con. Oui, je suis en effet con. A la fin du film, un ami m'a dit "C'est dommage, tous les gags étaient dans la bande-annonce". Je savais pas que des bande-annonces pouvaient faire 15 secondes... et surtout qu'il y avait plusieurs gags! 20 ans d'écart reste donc la seule vraie bonne surprise comique de l'année, cette comédie n'ayant rien de véritablement sympathique à proposer. Très faible Eyjf... Eyjo... Eyjohetpuismerde.



Note: 2/10

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